Emira, ou la mélancolie du sanctuaire

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Collection "Combats"

Avec cette nouvelle collection, Ella éditions ambitionne de mettre en lumières des personnages réels ou imaginaires ayant échappé à leur condition, c’est-à-dire à leur destin, afin de vivre, volontairement ou non, une vie d’exception mais pas toujours couronnée de succès. A travers leurs biographies, partielles ou complètes, à travers leurs actes, mêlés à l'Histoire de leur époque, nous apprenons de la plus agréable façon qu'il soit ce que fut l'Histoire.

C’est ainsi le cas d’Emira Marceau (1753-1834). Fille de la petite bourgeoisie chartraine, épouse martyrisée, elle conquerra sa liberté par l’étude, les livres puis par l’art auprès d’un soupirant exalté mais « empêché », le graveur Antoine Sergent. L’histoire de cet affranchissement aurait pu s’arrêter là sans un événement imprévu, bien que souhaité, appelé « Révolution française ». Sergent, furieusement engagé en politique, entraînera son « amie » dans la tourmente. Emira forgera alors le glaive de son demi-frère, Marceau, qu’elle aimait comme une mère exigeante. Elle contribuera à faire du général républicain un héros de l’Histoire de France mais des vents contraires nuiront à la légitime ambition de ces trois personnages romanesques (bien qu’ayant existé). L’ouvrage d’Alain Bouzy, préfacé par l’académicien Pascal Ory, met sur le devant de la scène historique la destinée contrastée de cette femme d’exception, oubliée des historiens. Il rend sa juste place à une artiste « en révolution » dont les idéaux et les combats résonnent aujourd’hui avec force.

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