Novembre 1968,
...Il s’était lancé dans un sprint à perdre
haleine. La rue était sombre, mal éclairée
par quelques réverbères au teint blafard. Un
coup de feu résonna dans la nuit parisienne.
Il entendit la balle siffler au-dessus de sa
tête. Puis une deuxième détonation lui
arracha un cri de douleur. La balle venait
de lui érafler le bras [...] Il commençait à
fatiguer. Mais ralentir c’était signer son arrêt
de mort. L’organisation n’aurait aucune pitié
envers lui.
15 mai 1974,
− Alors Bastian, impressionnant, non ?
− Très impressionnant, papa... très impressionnant
!
Debout sur les quais du port de Cannes,
Javier Delgado et son fils étaient comme
scotchés face à l’immense silhouette du
fameux paquebot. Le France, le glorieux
navire de croisière de la Compagnie
Générale Transatlantique, brunissait de
toute son ombre la zone d’embarquement.
Mais l’avenir de celui-ci avait été également
assombri par le développement de l’aviation
civile ainsi que par la rude concurrence
Outre-manche du Queen Elizabeth II, le
fameux QE2, le tout nouveau fleuron de la
flotte britannique.